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L'Artésien

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La fabrication des mats et vergues,
les cloches

La fabrication des hauts mats et des vergues va se faire sur le même principe de tournage.

A partir d'une ébauche cylindrique, tournée à partir d'une coupe carrée en poirier, dont les angles auront été abattus à la scie à ruban ou sur la raboteuse.
une première portée est ébauchée brut sur la partie centrale sur une longueur de 10 cm environ. Cette partie usinée va permettre de serrer la pièce dans le mandrins à 3 mors concentriques. Une dizaine de cm vont être à nouveaux tournés sur le même diamètre. Petit à petit, toute la longueur de l'ébauche va être ainsi obtenue.
Pour le diamètre de cette ébauche, il faut tenir compte des dimensions des caisses (désaxées) pour les mats, des parties octogonales pour les vergues, plus une petite marge.

 

Pour les pièces longues, afin d'éviter la casse, il est bon de coincer la pièce tournée en sortie arrière de la broche par des petits bouts de bois taillés en coin.

 

Sur la pièce brute, reporter les diamètres à obtenir tous les 3, ou 4 ou 5 cm, en conservant un dixième de mm pour la finition.
En commençant par une des extrémités, sur une longueur de 3, 4 ou 5 cm, la partie conique va être tournée en fonction des diamètres mini (à droite) et maxi (à gauche) à obtenir. Les ressauts doivent être enlevés à ce stade à l'aide d'une large lime plate

 

Le tronçon ébauché au dessus est pratiquement à l'état fini en dessous.
La contre-pointe est surtout utile pour les très petits diamètres.
Une fois l'extrémité faite, la contre-pointe est supprimée, l'extrémité de la pièce venant se placer dans la partie femelle de la contre-pointe, pour éviter à la pièce de battre comme un fouet et casser.

 

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Une demie-vergue, non maintenue ou guidée à son extrémité, ne bronche pas. Il faut quand même signaler que toutes ces opérations de tournage sont effectuées à l'aide d'un outil carbure à tronçonner (ici plaquette Nickolle à tronçonner de 1 mm de large). L'effort de coupe est donc axial, et ne fait pas plier la pièce en porte-à-faux.

 

 Les caisses carrées, les renforts octogonaux des mats, les parties centrales des vergues, sont obtenus par fraisage :

un plan de référence usiné en premier,
un plan perpendiculaire (serrage en étau) en deuxième,
un plan parallèle au plan de référence en troisième,
un deuxième plan parallèle au deuxième en quatrième.

Les 4 parties formant l'octogone sont faites à l'aide d'une fraise conique à 45°

 

Les taquets des vergues sont des rondelles collées brutes puis limées.

Les réas des caisses et autres sont tournés en ébène, ainsi que leurs axes

La réalisation des supports des vergues de bonnettes nécessite le tournage  de la bague ajustée sur le diamètre à son emplacement, le façonnage dans du laiton de 1 mm d'épaisseur, recuit de la bride, le tout brasé à l'argent. Le perçage de l'axe du rouleau est effectué ensuite.
Le noircissage se fait avant mise en place des supports, la partie intérieure de la bague étant poncée pour permettre le collage à la superglue.
Attention : le support placé vers l'intérieur est mis en place avant la pose du ou des taquets de bout de vergue.

La réalisation des cloches est un simple exercice de tournage.
NON : les battants ne sont pas mobiles. Tournés à part, les hauts servent à fixer les cloches sur les moutons

Travail de reprise : il est apparu que les motifs placés au niveau de deuxième pont étaient trop proéminents.
Avec délicatesse, ces motifs ont été décollés, amincis et remis en place.

Les motifs amincis avant repose

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